Amenez du mouvement (littéralement) dans votre politique de bien-être

22 mars 2022
Ellen de Vleeschouwer

Un besoin croissant d’employeurs bienveillants

Le bien-être des employés est mis sous pression, selon les chiffres de l’INAMI. En 2021, près d’un demi-million de travailleurs étaient en absence de longue durée. Un tiers de ces absents faisaient face à des problèmes psychologiques. Néanmoins, le problème de l’absentéisme n’est pas nouveau. Le nombre total d’absences au travail augmente d’année en année depuis déjà longtemps et connaît même une hausse de 130 % depuis 2000. Sur les 1 000 travailleurs interrogés par Waldon dans le cadre d’une enquête réalisée en collaboration avec le bureau d’études de marché Ipsos, pas moins de 25 % d’entre eux estiment qu’il existe de « grandes chances qu’ils se retrouvent en incapacité de travailler pendant plus d’un mois au cours des trois prochaines années ».  Ce taux monte même à 46 % lorsque l’employeur n’est pas perçu comme bienveillant par ses employés. Le principal responsable ? Le stress. Et à cet égard, les salariés pointent l’employeur du doigt avec une vigueur manifeste.

« C’est pourquoi il est vraiment indispensable que chaque organisation devienne une entreprise bienveillante », affirme Ellen De Vleeschouwer. « Autrement dit : vous avez besoin d’une politique de bien-être claire et précise, dans laquelle vous offrez, en tant qu’employeur, un cadre approprié pour le travail en présentiel et à distance. »

L’importance de la personnalisation et de la gamification

Mais alors, comment une organisation parvient-elle à obtenir l’adhésion de son personnel à cette politique ? « Tout d’abord, le bien-être fait l’objet d’une responsabilité partagée », explique Ellen De Vleeschouwer. « Vos collaborateurs doivent eux-mêmes d’abord prendre conscience de l’importance d’un mode de vie sain. Mais chacun n’intègre pas cette prise de conscience de la même manière ; il est essentiel de ne pas adopter une approche ‘universelle’. Je fais généralement une distinction entre trois types de collaborateurs. Le premier comprend les personnes déjà convaincues et adeptes d’un mode de vie sain. En tant qu’employeur, vous pouvez les féliciter mais aussi faire d’eux des ambassadeurs qui pourront persuader leurs collègues ! Le deuxième type regroupe, à l’inverse, celles et ceux qui n’y sont pas sensibles du tout. Essayer de les convertir est souvent contre-productif et vous coûte par ailleurs beaucoup de temps. Enfin il y a les modérés : parfois sceptiques, ils ont besoin d’un petit coup de pouce pour percevoir la valeur ajoutée d’une telle démarche. Ils méritent toute votre attention ! Les employeurs peuvent emporter l’adhésion de ce type de collaborateurs à travers des campagnes d’information, des challenges en équipes et d’autres ressources de gamification. »

"Les challenges physiques sont également bénéfiques pour les autres piliers du bien-être."

Plus concrètement, les challenges liés au bien-être aident les travailleurs à s’y mettre de manière ludique, en acceptant de relever un défi. « Pour plus de mouvements, pensez à de petites actions quotidiennes comme des séances de méditation en groupe pendant la pause de midi ou un objectif collectif de 10 000 pas à faire par jour », avance Ellen De Vleeschouwer. « Évidemment, cela ne fonctionne que si le management participe aussi. Joignez aussi le geste à la parole, ou vous risqueriez de ne jamais obtenir l’adhésion de vos collaborateurs. Ce genre d’initiative présente par ailleurs un autre avantage : il est bénéfique pour les autres domaines du bien-être. Par exemple, renforcer les relations et l’esprit d’équipe est tout aussi important pour le bien-être mental et social. Je remarque parfois que l’on se concentre trop sur l’aspect purement mental. Même si c’est bien sûr essentiel, il ne faut pas oublier que de nombreux employés travaillent encore des conditions ergonomiques défavorables. Ce problème est surtout présent dans le cadre du télétravail : tout le monde ne peut pas se permettre d’avoir un espace de travail ergonomique chez soi. »

    

Une méthode scientifiquement fondée qui porte ses fruits

Il est important de noter que les initiatives ad hoc n’apportent que très peu sur le long terme. Les employeurs désirant obtenir des bénéfices à long terme s’y retrouvent en mettant en place une politique stratégique de bien-être incluant des programmes scientifiquement fondés. « Chez Health Partner, une fois que nous avons défini la vision du bien-être d’une organisation, nous établissons un plan d’action », explique Ellen De Vleeschouwer. « Lors de workshops avec la direction et le personnel, nous expliquons l’importance et l’impact des challenges. Nous nous assurons ainsi qu’une organisation fait tout ce qu’il faut pour maximiser la visibilité de l’initiative et le taux de participation. »

Pour relever un tel challenge d’entreprise, Waldon, via son offre Wellbeing as a Service, collabore avec des experts reconnus dans les différents domaines du bien-être. Elle désigne ensuite un Wellbeing Manager pour chaque client et applique des techniques approuvées scientifiquement, comme le nudging. « L’un des exemples les plus connus consiste à disposer sur le sol des images de pas menant vers l’escalier et non vers l’ascenseur. Mais en réalité, cela va beaucoup plus loin », souligne Ellen De Vleeschouwer. « Nous mettons un point d’honneur à suivre les avancées au plus près : seules des mesures constantes nous permettent de garantir un retour sur investissement clair. »

 

 

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